D’après LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE de William Shakespeare.

Entre déclaration d’amour au Théâtre à Papa et expérience interactive ultra-contemporaine, Le PROJET S tente le grand écart et tant pis si ça craque. Revendiqué par ses auteurs comme «un spectacle au millimètre qui varie à chaque représentation» ou encore comme «l’expérience subliminale de l’échec ou de la grâce, selon», Le PROJET S se rêve comme un état des
lieux des rapports femme-homme à travers la mise en jeu d’une des premières comédies shakespeariennes : La Mégère Apprivoisée, parfois considérée comme une œuvre maladroite, alambiquée voire franchement misogyne. Alors… si on essayait ?

Le Projet S se veut une fête, une célébration du théâtre, une ode à l’être ensemble, un mémorable instant de communion où l’art théâtral s’amuse de lui-même, se partage et se dévoile au gré d’improbables situations. La surprise, l’émerveillement et le rire en sont les piliers mais attention à ce
dernier : il ne s’agit pas, comme on le voit parfois, de se moquer d’un spectateur en scène, de fustiger sa maladresse ou, pire, sa gêne. C’est tout le contraire que nous souhaitons , à savoir mettre en valeur la grâce et la puissance poétique des spectateurs tout en souriant moins du théâtre que de ceux qui le font, c’est-à-dire de nous mêmes ! Pas besoin de grossir par trop le trait : il est déjà assez cocasse qu’une compagnie monte un texte dont le propos ne peut se comprendre que scéniquement, le tout dans une forme généreusement inclusive donc périlleuse.

Le Projet S doit se penser comme un cadeau, comme une malle à costumes trouvée par deux enfants dans un grenier (lire Martine fait du théâtre). Le travestissement est une des composantes de la pièce de Shakespeare
ainsi que du spectacle, il est aussi un facteur jouissif de l’acceptation du public à partager la scène. La scénographie est non-figurative, simple et modulable, servant à plusieurs scènes et situations. Un cadre de scène (tréteaux et rideaux) est posé sur la scène du théâtre, de façon rassurante, fétichisante et nostalgique : un petit théâtre dans un grand théâtre, symbole évident de la mise-en-abîme qu’est La Mégère elle-même, du fait de son prologue.

Distribution

  • Chloé Desfachelle : Chloé, artiste
  • Cécile Guérin : Blanche, spectatrice, comédienne de profession
  • Agnès Rivière : Dorine, fée
  • Claire Schumm ou Faustine Tournan : Catherine, actrice
  • Jean-Baptiste Epiard ou Julien Bleitrach : Pierre, acteur
  • Pascal Collin : Guillaume S, agrégé de lettres classiques
  • Françoua Garrigues : Françoua Garrigues, comédien
  • Alexandre Moisescot : Alex, metteur-en-scène
  • Matthieu Philippe de L’Isle : Matthieu, le ménestrel (musique au plateau)
  • Création et régie lumière : Boris Martin
  • Création et régie son : Ben Wünsch
  • Matières et réalisation sonore : Michaël Filler
  • Regards extérieurs invités : Carmela Acuyo (Cie Vendaval)
  • Accessoires, masques et costumes : Adrien Utchanah
  • Scénographie : Yves Mauffrey
  • Administration et production : Anne-Sophie Roffé
  • Diffusion : Natacha Taon Santini

Partenaires engagés : Région Occitanie, Théâtre d’O (Montpellier),
Université Paul Valéry (Montpellier), Rudeboy Crew – Festival d’Olt (Le Bleymard), Ville de Perpignan.