CARNE est une forme jouissive et poétique réunissant Femmes et Hommes, ensemble dans l’arène, pour interroger, mettre en lumière et se réapproprier collectivement un sujet qui nous concerne toutes et tous : LA VIANDE. Sujet sensible, clivant, hautement polémique, certes. Car oui, notre société toute entière est travaillée par LA VIANDE et ses représentations. Sujet quotidien et populaire par excellence, qui va de l’intime à l’extra-collectif, qui pose la question de l’anthropocène, des conflits de générations, qui interroge notre rapport à la mort et à l’autre, tout autant que nos visions de l’économie, du politique, du religieux, de l’identité, du vivre ensemble. Une création qui pose directement la question : comment faire table commune ?

La viande est-elle de droite ? Est-ce que manger mieux, c’est mâcher plus ? Le poulet est-il un fruit ou un légume ? Quand le toréro perd, pourquoi on ne le mange pas ? Les véganisme est-il un ayatollisme ? Si j’arrête la viande, est-ce que je pourrai aller au ski ? Les porcs bretons sont-ils pur beurre ? Quid du poulpe ? Jusqu’où ira le bilan carbone des lapins ?

Au pays des Lumières, la hauteur intellectuelle du débat donne le vertige. Instrumentalisée, diabolisée, portée au pinacle, montrée du doigt pour d’obscures questions de prouts, la nation de Proust, NOUS, ne savons plus quoi faire d’ELLE ! Oui, ELLE : LA VIANDE.
 Que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé là ? Où en sommes-nous vraiment d’ailleurs ?

Avec « CARNE », on fait le point sur ce sujet quotidien et populaire par excellence, qui va de l’intime à l’extra-collectif, qui pose la question de l’anthropocène, des conflits de générations, qui interroge notre rapport à la mort et à l’autre tout autant que nos visions de l’économie, du politique, du religieux, de l’identité, du vivre ensemble. Alors, on en parle ?

De Cro-Magnon à L214 : LA VIANDE. Une histoire plus vieille que les pyramides, celle d’une relation (intime, inégalitaire, dynamique, violente et symbolique) qui lie l’homme à l’animal. Enfin… à certains. Dindons de la farce des lobbies de la barbaque, pris.e.s au piège de notre dissonance cognitive, condamné.e.s volontaires au tofu et au soja, élevé.e.s aux grains des mots de la pub… sortira-t-on vivant de cet abattage ?

« Nous mangeons ! Il ne s’agit pas seulement de se remplir le ventre, ni simplement de modifier notre appétit en fonction de nos principes, nous mangeons pour satisfaire des besoins primitifs. Pour nous forger une identité et l’exprimer, pour faire parti d’une communauté. Nous mangeons avec notre bouche et notre estomac, mais aussi avec notre cerveau et notre cœur, les différentes facettes de mon identité sont présentes quand je mange et toute mon histoire l’est aussi. » Jonathan Safran Sfoer / L’avenir de la planète commence dans mon assiette

Distribution 

  • Écriture et Mise-en-Scène : Alexandre Moisescot et Chloé Desfachelle
  • Chorégraphie : Maud Payen.
  • Interprétation : Chloé Desfachelle, Maud Payen, Arnaud Mignon, Alexandre Moisescot et David Codina.
  • Création musicale : David Codina et Ben Wünsch.
  • Masques et Marionnette : Chloé Desfachelle.
  • Régie : Ben Wünsch.
  • Regard Invité : Johan Lescure et Aurélia Tastet.
  • Diffusion : Clotilde Bergeret.
  • Administration : Camille Sartre.