TOI AUSSI TU ES PEUT ÊTRE «COMPAGNIE GERARD GERARD»
Tout d’abord pour ce petit test que je te propose, mettons nous d’accord sur un point : Nous sommes la « Compagnie Gérard Gérard » pas les gérards, ni les GG, ni la troupe des gérards, ni même gérard gérard tout court. Sur ce point certain d’entre nous sont très susceptibles, particulièrement lorsque nous voyons notre nom écorché de la sorte dans les programmes où sur les portes de nos loges. Seule la CGG est accepté en matière de surnom.
La Compagnie Gérard Gérard, en son essence est double. De par son nom elle possède le don d’ubiquité. La CGG est double comme la poule à deux têtes qui trône au dessus du bar « l’Alchemia » à Cracovie. Elle est même probablement multiple comme le mouton à cinq pattes. Ainsi parfois bancale où portant à confusion.
Elle possède autant de caboches que de lettres dans son nom. Il y a ceux qui à plusieurs dans leur tête font des réunions tout seul quand d’autres peinent à tenter de rassembler tout le monde en attendant que Julien est terminé de se brosser les dents.
Il y a ceux qui(coche la case qui te correspond) pratiquent des sports extrêmes quand pour d’autres l’aventure intérieure s’intensifie soutenue par certaines substances illicites. Quoiqu’il en soit il s’agit toujours de se confronter à d’abruptes parois.
Il y a ceux qui préfère le gouter à l’apéro. La chambre des jamais couchés et celle d’à l’heure des poules. Et à quelques exceptions près la CGG tient l’alcool comme papa.
La Compagnie Gérard Gérard ne revendique pas de chef, pas de « directeur artistique ». Elle refuse l’aliénation. Mais elle a toute les peines du monde à apprendre l’auto discipline, et l’invente à sa façon, au gré des efforts et des mauvaises volontés.
Elle sait s’aimer autant que se détester. Mais que l’on touche à l’un d’entre nous et c’est la horde, la meute, la tribu qui s’éveille. Que l’un d’entre nous trébuche et dix mains se tendent pour le ramasser.
Elle tisse des liens jusqu’à (coche la case qui te correspond) Los Angeles, Mexico, la Belgique, la Corse, la Pologne, l’Angleterre, la Réunion, l’île Maurice, le Portugal, l’Italie et à même manqué la Corée de peu (le pays où selon Alex ils pratiquent le sumo).
Elle convoque tant Tadeuzs Kantor, que Pierre Etaix, Wajdi Mouawad, Shakespeare, Jodorowski, Boris vian, Pina Bausch, De funès, Gabily, Roy Andersen, Charles Cros et Maïakovski, les surréalistes et la métaphysique, les match d’impro, Taniguchi, l’absurde et l’intelligence, et déniche la poésie jusque dans des coupe-gorge.
Sur ses platines on entend autant Christophe que plastikman, les barbarins fourchus, bobby lapointe, Nicolas Jaar que les Cramps, les beatles et Nick Cave, le Klezmer, la cumbia, Gérard Manset ou Chopin, voire Aerosmith et Tanita Tikaram.
La Compagnie Gérard Gérard regorge avant tout de comédiens et de techniciens qui joue de la basse, du violon, du violoncelle, de la clarinette et de la batterie, des machines et de la guitare.
Elle doit une fière chandelle au regard bienveillant de quelques maitres poétiques tel Wladyslaw Znorko (R.I.P) et Denis Péan.
Elle apprend à danser, envoie des balles en l’air, elle fait des abdo, gaine et connaît son asana.
Elle sait rouler des câbles et porter des caisses très lourdes, charger un camion et sait très bien qu’on ne dit pas corde mais fil.
La compagnie Gérard Gérard est bordélique, et passe beaucoup de temps à le perdre. Mais elle n’a pas plaisir à faire des choses qui ne servent à rien.
Ces membres ont appris contraint où forcé à s’attendre les uns les autres (coche la case qui te correspond) affligé, résigné, énervé, amusé ou indifférent.
La compagnie Gérard Gérard à appris à vivre ensemble (tant et si bien qu’on dirait souvent un vieux couple), à penser ensemble, à concevoir, à créer, à rêver ensemble.
La compagnie Gérard Gérard est prétentieuse et souffre d’un manque d’humilité, mais elle invitera toujours le voyageur à partager son repas. Et elle écoute tout le monde car elle sait que même le simple d’esprit et l’ignorant ont une histoire.
Elle sort ses armes dans les festival de cinéma, dans des salles des fêtes, parfois même encore dans des théâtres, et surtout dans la rue, sur la place publique, pour faire entendre sa voix et porter fièrement l’étendard poétique des mots et des images qui se plante dans l’âme humaine.
Théâtre indépendant, mais rend chaque année sa copie à la DRAC comme un écolier qui promet de rentrer dans le rangs. Elle se fait recalée à chaque fois, comme à l'époque on se faisait réformer P4.
De ses 26 bras et jambes avec son cœur, son amour, son mental et ses mains La Compagnie Gérard Gérard agira toujours en pionnière dans l’histoire du spectacle vivant, en n’oubliant jamais que pour inventer le théâtre de demain il faut toujours se souvenir de celui d’avant-hier.
La compagnie Gérard Gérard vient de s’acheter un lave vaisselle.
La Compagnie Gérard Gérard vous est reconnaissante pour l’attention que vous lui portez.
Et elle sait ce qu’elle à faire : Avancer, tenir son cap, tracer son chemin parmi les étoiles…